Alice Cherki, la psychanalyste qui n’a pas été que l’« étudiante de Frantz Fanon » !

Alice Cherki, psychiatre et ancienne militante pour l’indépendance de l’Algérie chez elle à Paris

À l’occasion de la commémoration du 62e anniversaire des accords d’Évian, nous avons voulu rencontrer un témoin de l’époque capable de nous resituer, à travers l’évocation de son parcours, dans le contexte de leur négociation et les conditions de leur mise en application, ainsi que leur conséquences sur le façonnage de l’Algérie indépendante sur les plans politique et sociétal, et surtout en matière de statut accordé aux minorités juive et européenne, sujet crucial qui a retardé de plusieurs mois la signature du cessez-le-feu. Nous sommes alors partis à la rencontre de la psychanalyste franco-algérienne Alice Cherki, ancienne étudiante et gardienne de la mémoire du grand psychiatre et penseur algérien Frantz Fanon (portrait, Seuil, 2000). Elle a accepté de s’asseoir, le temps de notre échange, sur le « fauteuil réservé aux patients » pour nous dire ses satisfactions et frustrations liées à la période de la lutte pour l’indépendance et celle de sa concrétisation qu’elle a vécues comme médecin et militante. 

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Née en 1936 dans une famille juive algéroise, originaire de Boghari (Médéa), Alice Cherki s’est « sentie très jeune, plus algérienne que française ». La future grande psychanalyste de l’Algérie indépendante a « toujours considéré que l’Algérie française était une chimère ». Elle en aura la confirmation sous le régime de Vichy, qui a pris le pouvoir après la défaite de 1940 face à l’Allemagne nazie. « Les fonctionnaires de l’administration coloniale et les colons européens étaient en majorité pro-Vichy. Les juifs algériens ont souffert de leurs exactions et violence pendant trois ans. », rappelle-t-elle, tout en se sentant obligée de préciser qu’elle n’avait « pas peur de le dire ».

Être une fille juive algérienne sous Vichy

Pourtant forçant sa mémoire pour se souvenir d’autres détails de son enfance, aujourd’hui âgée de 88 ans, elle a en tête encore clairement ce qui s’est passé un jour du début des années 1940, marquées par la prise de pouvoir du régime de Vichy en Algérie, lorsqu’elle « découvre ce que c’est que d’être une fille juive » grâce à sa maîtresse d’école, mais pas de la manière qu’on pourrait l’imaginer vu la noblesse de son métier. Elle raconte cette expérience particulière ainsi : « À la veille des vacances d’été, elle m’a dit : ‘‘Dis à ta maman que tu ne dois pas revenir en classe à la rentrée prochaine’’. J’hésite un peu, puis je demande : ‘‘Pourquoi Madame ?’’. ‘‘C’est parce que tu es une Juive’’, me répond-t-elle. ». Curiosité d’un enfant oblige, elle réplique : « Mais c’est quoi être Juive ? ». La réponse de l’institutrice d’origine européenne est gravée à jamais dans son esprit : « Tu as un grand nez, de grands yeux et de grandes oreilles ». Arrivée à la maison, l’innocente gamine ne s’inquiète pas plus que ça de l’antisémitisme de son enseignante ou qu’on la prive injustement d’école. « Le drôle dans cette histoire, c’est que je n’ai pas pensé à ça vraiment. Par contre, j’ai demandé à ma mère : ‘‘Comment elle sait que mes oreilles sont grandes alors que mes cheveux les cachent complètement avec la coiffure que tu me fais’’. », narre-t-elle avec autodérision.

Finalement, elle poursuivra son cursus dans une école juive clandestine pendant plusieurs mois. « Nous avons quitté Alger et partis à Oued Fodda pour nous installer dans la maison d’un oncle, un pharmacien parti rejoindre la France libre du général de Gaulle puis, puis à Orléansville (actuellement Chlef, ndlr). Des instituteurs juifs ont créé dans la ville une classe informelle accueillant des élèves de tous les âges pour assurer la continuité de leur instruction », a-t-elle expliqué. Sa famille ne reviendra chez elle, à Alger, que quelques mois avant le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, qui a mis fin au pouvoir vichyste en Algérie. La brillante élève sera reçue pour l’examen de 6e à l’âge de 10 ans. Si elle ne s’est jamais posé la question sur sa judaïté à cet âge-là, vivant dans un environnement social multi-cultuel, c’est qu’elle a « grandi dans un quartier populaire, qui s’appelait la Marine (la basse Casbah, ndlr), avec pratiquement que des amies musulmanes. Mes parents n’étaient pas particulièrement pratiquants et plutôt de gauche. Autant dire que la religion n’était pas leur priorité ».       

La révolte d’une Cherki contre le système colonial

Sa mère était une femme au foyer très politisée, « procommuniste sans toutefois être encartée », son père était socialiste, « qui soutiendra la politique nord-africaine du gouvernement de Pierre Mendès France (juin 1954-février 1955, ndlr) ». Le négociant céréalier algérois qui « avait déjà soutenu le Projet Blum-Viollette du Front populaire en 1936, croyait vraiment que Mendès France allait régler pacifiquement le problème en Algérie, surtout après le déclenchement de la lutte armée en novembre 1954 ». Tout en étant « sympathisants du mouvement nationaliste algérien », ayant été « bouleversés » par les massacres du 8 mai 1945, ils n’étaient pas militants.

Ce n’était pas le cas de leur fille, engagée dans les réseaux politiques du Front de libération nationale (FLN) dès 1955. « Après ce que j’avais vécu sous Vichy, précise-t-elle, j’ai progressivement ouvert les yeux sur l’injustice du système colonial. Chaque fait quotidien désagréable à mes yeux d’adolescente, je le classais dans ce registre ». Elle confie par exemple : « Au collège, j’ai perdu de vue mes camarades musulmanes de l’école primaire, notamment ma meilleure amie Rachida, presque toutes orientées vers des formations de métiers manuels, sans prendre en compte leurs résultats scolaires. Cela m’a profondément touché car nous étions attachées les unes aux autres. Sans le vouloir, je leur ressemblais ».

La psychiatre et psychanalyste juive algérienne a accepté de s’asseoir sur le « fauteuil du patient » pour évoquer son passé de militante indépendantiste (cabinet d’Alice Cherki, 01/03/2024, ©France Algérie Actualité).
La psychiatre et psychanalyste juive algérienne a accepté de s’asseoir sur le « fauteuil du patient » pour évoquer son passé de militante indépendantiste (cabinet d’Alice Cherki, 01/03/2024, ©France Algérie Actualité).

 

Même si certaines filles ont été sorties de l’école par leurs propres familles à cause du manque de moyens ou pour des raisons religieuses, « la majorité d’entre elles ont été victimes du système éducatif colonial qui ne laissait que très peu de places aux élèves indigènes, filles et garçons ». Et de poursuivre : « Plus tard, j’ai fait le lien avec une image qui m’avait marquée. Celle des files de femmes de ménages musulmanes qui traversaient les rues en direction des quartiers européens aisés comme des ombres. Elles étaient invisibilisées par le capitalisme colonial, détenu à son propre profit par une minorité de colons européens ». On les appelait les « fatmas » !

Tout en étant consciente que la situation des « hommes indigènes » n’était généralement pas meilleure que les « femmes indigènes » dans la société coloniale, sa prise de conscience politique s’est beaucoup construite par le prisme féministe anti-patriarcal, sans le théoriser sur le moment. « Ma mère s’est mariée jeune, à 17 ans, avec un jeune homme qui lui a été présenté et qui lui a plu. Elle a donc quitté le lycée. Moi, j’aimais les études et réussissait même si je n’étais pas très disciplinée. Et en silence, ma mère me soutenait. Après mon bac, j’ai fait une grève de la faim de deux jours pour convaincre mon père de me laisser enfin aller à la fac, alors qu’il pensait qu’avoir le bac pour une fille suffisait en attendant d’éventuels prétendants. Ma première révolte a été soldée par un franc succès. », se réjouit-elle avec gaieté. 

Rencontre avec Frantz Fanon

Commençant des études de médecine à la l’Université d’Alger, au moment du début de la guerre d’Algérie, elle y complètera sa « formation » militante. « J’ai choisi de faire médecine car j’ai voulu être utile pour mes compatriotes algériens. À la fac, je fréquentais des étudiants ‘‘scouts musulmans’’, nationalistes, communistes et ‘‘chrétiens progressistes’’, pour la majorité membres de l’AJAAS (Association de la jeunesse algérienne pour l’action sociale, qui a existé entre 1953 et 1955, ndlr). Ils m’ont aidé dans mes choix politiques et idéologiques en faveur de l’indépendance de l’Algérie. », a-t-elle indiqué.

Au sein de l’AJAAS, elle fait également connaissance par l’intermédiaire de Pierre Chaulet avec le psychiatre et penseur algérien d’origine martiniquaise, Frantz Fanon, médecin-chef à l’hôpital psychiatrique de Blida entre 1953 et 1956. La « jeune juive égarée », comme se qualifie elle-même pour cette période, a irrévocablement trouvé son chemin. « J’ai rencontré Fanon début 1955, lors d’une conférence qu’il a animée, à Alger, à l’initiative de l’AJAAS, autour de la peur et l’angoisse. Je voulais être psychiatre mais pas dans les services hospitaliers d’Alger, qui pratiquaient une psychiatrie qui ne me convenait pas. Dans les semaines qui suivent, il a proposé que je fasse mon internat chez lui. », se rappelle-t-elle. Parallèlement, elle poursuivait ses activités militantes pour l’indépendance de l’Algérie.

L’ancienne étudiante de Fanon a constaté, dès la fin de l’année 1954, que des étudiants algériens désertaient les amphis pour rejoindre le maquis, puis ses propres amis de la fac disparaîtront à leur tour, l’un après l’autre. « Alors, dit-elle, j’ai décidé de prendre mes responsabilités et de faire ma part. J’ai commencé par la distribution de tracts du FLN, notamment ceux adressés à la communauté juive algérienne que le parti voulait rallier à sa cause ». Nous sommes en 1955. Ayant découvert rapidement le matériel de propagande dans sa chambre, le père d’Alice Cherki lui a laissé le choix entre arrêter son activité militante ou quitter la maison familiale. « J’ai bien sûr choisi la seconde option. Mon père était un brave type, qui soutenait l’indépendance de l’Algérie, mais il avait peur pour sa famille et il ne voulait pas prendre le risque de lui faire endurer une nouvelle épreuve collective après celle du début des années 1940. Le temps lui a donné raison car malgré mon départ, ma famille sera menacée par l’OAS (Organisation armée secrète, ndlr) en 1961 à cause de mes choix. », a-t-elle contextualisé.

Membre du « bras médical » du FLN

Interne à l’hôpital psychiatrique de Blida, elle y rencontre Charles Géronimi, le futur neurologue de renom, qu’elle épousera en 1956. Son mariage avec Géronimi, lui-même pleinement engagé pour l’indépendance algérienne, n’a fait que renforcer sa détermination. Aux côtés de Frantz Fanon, Pierre Chaulet, Daniel Timsit, etc., ils formeront le « bras médical » du FLN. En plus de l’organisation de soins clandestins, ils alimentaient l’Armée de libération nationale (ALN) en médicaments, puisés dans les stocks des hôpitaux où ils travaillaient.

En janvier 1957, en pleine bataille d’Alger et alors que Fanon venait d’être expulsé d’Algérie, Cherki et Géronimi, se sachant menacé par l’étau qui se resserrait sur l’organisation révolutionnaire, s’exilent à Paris, puis à Tunis à partir de 1958. « Tout en poursuivant mes études de médecine, ayant repassé les concours d’internat, je me suis rapprochée des organisations parisiennes de soutien au FLN : le réseau Jeanson, la section de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans algériens), etc. Mais nous étions contraints, avec Charles, de quitter la France pour la Tunisie dans l’urgence car il a été appelé sous les drapeaux. », souligne notre hôte du mois.

À Tunis, le couple retrouve Fanon et d’autres vieilles connaissances. Un peu plus tard, elle bénéficiera d’une bourse d’études du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), créé en septembre 1958, pour finir ses études en Allemagne de l’Est. « Il n’y avait que les hommes qui avaient le droit d’aller sur les frontières pour prodiguer des soins. J’ai repris mon internat avec Fanon, qui essayait de révolutionner la clinique psychiatrique de la Manouba. Puis, le GPRA m’a accordé une bourse pour aller poursuivre mes étude à Berlin-Est. On préparait une Algérie indépendante complètement différente de ce qu’elle est devenue après la crise de l’été 1962. », a-t-elle martelé avec nostalgie.

Alice Cherki, étudiante de médecine à l’Université d’Alger durant les années 1950 (photo d’archives, ©Alice Cherki).
Alice Cherki, étudiante de médecine à l’Université d’Alger durant les années 1950 (photo d’archives, ©Alice Cherki).

 

Très attristée par la mort de Fanon, en décembre 1961, et les luttes intestines au sein du FLN, et à l’intérieur même de l’UGEMA, qui l’ont d’ailleurs privée de sa bourse l’obligeant à renter en Tunisie sans son diplôme de médecine, elle n’a cependant jamais abandonné le combat sur aucun front. Elle rentre en Algérie après la signature des accords d’Évian et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 mars 1962.

Cherki détaille ici les conditions de sa rentrée au pays, en pleine guerre de terreur menée par l’OAS pour tenter de saborder la paix, « la peur au ventre » car elle était également au courant des graves dissensions et luttes de pouvoir, « une vraie guerre civile latente », entre le GPRA et l’armée des frontières : « De retour à Tunis, j’ai créé un centre de psychiatrie à La Marsa pour les soldats de l’ALN. Certains patients m’écrivaient pendant plusieurs années après l’indépendance pour me remercier. Avec la signature des accords d’Évian en mars 1962, on m’a demandé de rentrer à Alger. Les négociateurs algériens ont obtenu des autorités françaises d’autoriser le retour sans être inquiétés, et avant le référendum sur l’indépendance du 1er juillet, des cadres et militants du FLN qui n’avaient pas fait de la prison. Sur place, j’ai immédiatement repris mon travail de médecin et mes activité de militante ».

Elle a rejoint, en effet, la clinique privée de l’Ermitage à Kouba (banlieue d’Alger), où elle a été choquée de trouver « les malades algériens livrés à eux-mêmes, abandonnés par les soignants français, sans médicaments et sans suivi médical. Un seul infirmier algérien, Youcef, s’occupait d’eux ». Par ailleurs, en contact avec la deuxième Zone autonome d’Alger (janvier-septembre 1962), créée par le GPRA et dirigée par le commandant Azzedine, elle a relancé ses « vieux réseaux » de détournement des médicaments au profit des infirmeries de fortune de la wilaya IV, « que les membres de l’ALN venaient chercher à dos d’âne ».

Statut des minorités dans l’Algérie post-Évian

Au moment où le pays accédait enfin à son indépendance, Alice Cherki décrit sa « déception » à plusieurs égards : « Le programme de Tripoli (mai 1962, ndlr) a renié les principes de démocratie et de pluralité ethnique et religieuse de l’Algérie. Ahmed Ben Bella et Houari Boumédiène avaient déjà imposé leur idéologie avant de prendre le pouvoir par la force en septembre 1962. Ni les Algériens juifs, ni ceux d’origines européenne n’avaient voix au chapitre ». Elle regrette que « les accords d’Évian n’aient pas été respectés en matière de citoyenneté et de propriété privée ». Après avoir souffert des menaces permanentes de l’OAS, « les familles de certains militants indépendantistes de première heure, juifs ou d’origine européenne, ont été victimes de violences, commises surtout par les ‘‘marsiens’’ (militants de dernière heure, ayant rejoint la révolution algérienne en mars 1962, ndlr), sans parler des spoliations de biens d’une partie de celles qui voulaient rentrer en Algérie après juillet 1962 ».

Elle-même, avec le parcours dépeint succinctement par le présent propos, n’a pas pu accéder pleinement à sa citoyenneté algérienne, pour laquelle elle a combattu le système colonial. Elle a été « traitée comme une étrangère » par ses « frères d’armes », ce qu’elle n’a pas accepté. « On m’a demandé de formuler une demande de nationalité algérienne pour ‘‘services rendus’’. Cela était insupportable pour moi. Je suis pleinement algérienne depuis toujours, mes ancêtres étaient dans le pays depuis des siècles. », lance-t-elle, visiblement toujours irritée pas cet épisode. Ce n’est qu’en 2015 qu’elle obtiendra son passeport algérien, grâce à un décret du président Abdelaziz Bouteflika.

Malgré cette « désillusion, d’une indépendance inachevée », elle n’a pas tourné le dos à son pays. Avec l’arrivée au pouvoir de Ben Belle, « protégé par Boumédiène qui attendait son heure », elle est venue à Paris finir son doctorat, tout en faisant des allers-retours vers Alger, « où il y avait beaucoup de choses qui se faisaient, à l’écart de la politique politicienne, au niveau de l’enseignement, de la recherche, de la culture, etc. ». En revanche, après le coup d’Etat du 19 juin 1965, elle s’est installée définitivement dans la région parisienne. « Cela dit j’ai continué à aller régulièrement en Algérie jusqu’aux années 1990, dans la plupart des cas pour animer des conférences scientifiques. Durant la période du terrorisme, je devais aller à Alger pour prendre part à un colloque sur la violence, mais des amis algériens m’en ont dissuadé par crainte pour ma vie », avoue-t-elle.

Liens de la « moudjahida » Cherki avec l’Algérie

Depuis le début des années 2000, un lien fort est renoué avec l’Algérie où elles se rend souvent, tantôt dans un cadre privé, tantôt dans un cadre professionnel ; et même sans visa depuis 2015, juste dotée de son « passeport vert ». Elle pense désormais à la transmission de son héritage culturel et familial. « Je me sens bien quand je m’y rends, je retrouve toujours facilement mes repères et je suis agréablement reçu partout. En mai dernier, j’ai eu le grand bonheur de partager un séjour avec mon fils, sa femme et leurs deux enfants. J’ai eu l’occasion de présenter mon pays à mes petits-enfants. J’étais très heureuse, comme si le relais a été passé. », a-t-elle révélé.

Sur une question autour du regard qu’elle porte sur l’Algérie d’aujourd’hui, et plus spécifiquement sur sa relation avec la France, 62 ans après la signature des accords d’Évian, Alice Cherki répond sans langue de bois : « J’ai un regard très limité sur Alger que je ne peux pas généraliser sur le reste du pays, mais il me semble que le Hirak de 2019 a été porteur de beaucoup d’espoirs et d’aspirations, que les autorités politiques doivent prendre davantage en considération ». Et de continuer concernant les relations franco-algériennes : « Il faut un dialogue permanent entre les deux parties afin d’obtenir progressivement des résultats probants concernant leurs contentieux, majoritairement mémoriels ».

Celle qui continue de « traiter quelques patients » ne pouvait pas ignorer les « souffrances et les traumatismes engendrés actuellement par des guerres inutiles, en Ukraine, menée par le tsar criminel Poutine, et à Gaza, sous les ordres de l’autre cinglé Netanyahou ». Se présentant comme « une juive a-sioniste », c’est-à-dire « ni pro, ni antisioniste », appelle de ses vœux à « une solution de deux Etats, israélien et palestinien. C’est la seule stratégie raisonnable pour rétablir la paix dans cette région ».

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