Stéphane Romatet a effectué, hier 25 octobre, une visite de courtoisie au Conseil de la nation, le sénat algérien, où il s’est entretenu avec son président Salah Goudjil. Malgré leurs nombreux différends du moment, les responsables des deux pays réaffirment à travers cette rencontre leur engagement pour la poursuite du dialogue et des échanges en vue de lever les obstacles qui freinent le rétablissement d’une relation de confiance mutuellement bénéfique entre Paris et Alger. Le diplomate français a profité de cette occasion pour réaffirmer « sa volonté d’œuvrer en faveur de perspectives plus larges pour des relations franco-algériennes qui profiteraient aux deux peuples et aux deux pays », selon un communiqué du Conseil de la nation, repris par l’APS.
Ayant été récemment chargé par le président français, Emmanuel Macron, de transmettre un message d’amitié à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, qu’il a rencontré le 18 octobre dernier, moins d’un mois après lui avoir présenté officiellement ses lettres de créance, l’ambassadeur de France a assuré que les deux chefs d’Etat partagent « les orientations et les visions » en faveur du « renforcement et l’activation des mécanismes de coopération bilatérale ».
Le rapprochement entre l’Algérie et la France entravé par des « résidus du colonialisme »
Son hôte Salah Goudjil, quant à lui, a souligné « l’importance d’œuvrer de concert pour le renforcement des relations bilatérales algéro-françaises dans différents domaines ». La même source indique que le président de la chambre haute du parlement algérien a mis en avant « le rôle axial des relations parlementaires bilatérales dans l’accompagnement de la coordination et de la coopération entre les gouvernements des deux pays ».
Revenant sur « l’impératif de traiter le dossier de la circulation des personnes et d’accorder l’intérêt nécessaire aux questions historiques et mémorielles », le doyen des sénateurs algériens a dénoncé ce qu’il a qualifié de « résidus du colonialisme activant à travers des tribunes médiatiques, associatives et politiques en France, et qui cherchent constamment à entraver tout rapprochement entre l’Algérie et la France ». Cette déclaration fait référence aux sorties successives, depuis plusieurs mois, d’acteurs politiques français de droite et d’extrême-droite exprimant des positions clairement hostiles à l’Algérie.
Cette audience a été, par ailleurs, l’occasion pour Goudjil de rappeler aux autorités françaises les positions de l’Algérie, unanimes entre le gouvernement, le parlement et l’opinion publique, sur les questions régionales et internationales sources de préoccupations communes entre les deux pays. Il a réitéré le soutien de son pays pour le « droit des peuples à l’autodétermination et le plaidoyer en faveur d’un monde plus juste dans le cadre de la légalité internationale », avant de conclure par un appel à « l’arrêt de l’agression criminelle menée par l’occupation israélienne contre la bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés ».
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