Ce n’est que le 22 août dernier que la date de la reprise des personnels administratifs et enseignants avait été annoncée, respectivement pour le 27 août et le 3 septembre. Au niveau des établissements scolaires, notamment dans la capitale Alger, c’est le flou total. Certaines écoles ont entamé l’opération des inscriptions des nouveaux élèves, dans les trois différents paliers, d’autres ont prévu cette opération pour la semaine prochaine.
Date de rentrée décidée lors du prochain Conseil des ministres ?
Selon nos informations, la date de la rentrée des élèves devrait être décidée lors d’un Conseil des ministres. Celui-ci se tient habituellement les dimanches. Donc, il se pourrait que cette date soit annoncée le dimanche 3 septembre. Cette incertitude par rapport à la rentrée a perturbé beaucoup de parents, qui l’ont d’ailleurs exprimé sur les réseaux sociaux.
Certains sont préoccupés par les aspects financiers. Or, l’établissement plusieurs semaines ou mois à l’avance du calendrier de la rentrée leur permettrait de se préparer aux grandes dépenses liées à ce rituel annuel. D’autres ont des soucis par rapport à la programmation de leurs vacances, impossible à prévoir !
Les syndicats se sont également exprimés sur la question, à l’image du secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, qui a estimé qu’il était « incompréhensible » que la date de la rentrée ne soit pas fixée à l’avance, d’autant plus que cela s’est fait normalement pour d’autres secteurs comme l’enseignement supérieur qui a fixé la date de rentrée au 9 septembre. Le syndicaliste pense que ce « silence » est dû, entre autres, aux « retards enregistrés dans la livraison de nouvelles écoles » et la « finalisation des recrutements ».
Date de rentrée scolaire en Algérie, casse-tête hérité de la période du Covid
Dans tous les cas de figure, la programmation de la rentrée scolaire se fait toujours plusieurs mois à l’avance. Tous les pays de l’Union européenne (UE), par exemple, ont déjà défini leurs calendriers respectifs. À titre illustratif, la date de la rentrée scolaire en France pour l’année scolaire 2023/2024 a été officiellement fixée durant le mois de janvier dernier pour le 4 septembre 2023. Même celle de la prochaine année (2024/2025) a été déjà annoncée (2 septembre 2024).
En Algérie aussi, durant les années précédentes, les dates étaient fixées plusieurs mois à l’avance. La situation a changé depuis la pandémie de la Covid-19. Si durant les années scolaires 2020/2021 et 2021/2022, les perturbations étaient compréhensibles au vu de la gravité de la situation sanitaire, qui avait d’ailleurs affectée tous les pays, elle l’est moins depuis l’année scolaire passée et le retour « à la normale ».
Ainsi, c’est lors d’un Conseil des ministres, tenu le 22 août 2022, que la date de la rentrée pour 2022/2023 a été fixée au 21 septembre 2022. C’est-à-dire un mois plutôt. Cette fois encore, donc, c’est la même démarche qui a été adoptée : fixer la date de la rentrée pour les élèves lors d’un Conseil des ministres, sauf que les délais seront plus courts, puisque, entre la prise de décision et la rentrée il n’y aura finalement que deux ou trois semaines au maximum.
Inquiétudes des parents algériens sur les prix des fournitures scolaires !
À noter, en dernier lieu, que beaucoup de parents d’élèves font face à une autre préoccupation relative aux prix des fournitures scolaires. Ces dernières ont vu, faut-il le rappeler, leurs prix augmenter de près de 100% l’année passée pour ce qui est de certains articles. Pour y faire face cette année, les autorités ont mis en place des « expositions » au niveau de plusieurs wilayas du pays, comme c’est le cas au niveau de la capitale où des stands ont été installé à l’esplanade des Sablettes (front de mer), pour la vente des fournitures scolaires directement du fabricant aux consommateurs.
Par ailleurs, le ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations a accordé des licences d’importation pour l’approvisionnement en cahiers. L’objectif étant d’alimenter le marché en quantité suffisante pour parer à une éventuelle hausse des prix.
Sur un autre plan, l’Etat algérien accorde une prime de scolarité de 5 000 dinars par enfant (environ 34 €), qui était de 3 000 dinars avant 2022, pour les familles nécessiteuses avec des revenus de moins de 18 000 dinars par mois (environ 122 €). La prime a concerné durant l’année passée, a indiqué le ministre de l’Éducation en septembre 2022, près de 4 millions d’élèves sur 11 millions inscrits.