Le Maroc a retenu les offres d’aide de l’Espagne, du Qatar, des Émirats Arabes Unis et du Royaume-Uni. Ces pays ont proposé de mobiliser des équipes de recherche et de secours pour faire face à la catastrophe, qui a déjà coûté la vie à plus de 2000 personnes.
Les autorités marocaines ont justifié cette décision par l’adoption d’une « approche conforme aux standards internationaux en pareilles circonstances » pour répondre à cette crise. Selon elles, une évaluation précise des besoins sur le terrain a été réalisée mettant en avant l’importance de la coordination dans de telles situations pour assurer une réponse efficace et éviter des interventions « contreproductives ».
Les secours algériens et français non souhaités pour l’instant
Ainsi, l’Algérie et la France ne figurent pas dans cette première liste des pays dont l’aide est sollicitée par le Maroc. Bien qu’ils aient exprimé leur volonté de prêter main forte aux secours marocains, dès les premières heures après le séisme, le déploiement de leurs équipes reste en attente pour l’instant. Malgré le grand sens de solidarité dont ont fait preuve les peuples et gouvernements français et algériens, au point où l’Algérie avait même annoncé l’ouverture de son espace aérien avec le Maroc, pourtant fermé depuis 2021, pour le transport des aides humanitaires internationales matérielles et humaines, le royaume chérifien n’a pas sollicité l’assistance de ces deux pays, qui devraient normalement être en première ligne des équipes de secours.
La France est l’un des pays les plus expérimentés dans ce genre de catastrophes, avec des équipes bien formées et très bien équipées. Et ce, sans parler des nombreux dons déjà récoltés partout dans le pays pour venir en aide aux habitants des zones sinistrés.
De son côté, l’Algérie dispose d’équipes de protection civile qui ont fait leurs preuves partout dans le monde. Récemment, lors des séismes de février 2023 en Syrie et en Turquie, leur efficacité dans les opérations et le nombre important de vies sauvées sous les décombres ont été salués par les médias du monde entier ! En outre, les liens historiques et culturels entre les deux peuples algériens et marocains auraient effacé les barrières de langue et de communication, ce qui aurait était en soi un avantage non négligeable dans de pareilles circonstances.
La France et l’Algérie dans la prochaine liste des pays sollicités par le Maroc ?
C’est à se demander alors si Rabat n’a pas décliné leurs offres d’aide en raison des relations diplomatiques très tendues qu’elle entretient depuis plusieurs mois avec Alger et Paris ? Quoi qu’il en soit, le Maroc n’a pas jugé utile, pour le moment, de solliciter l’aide de ces deux pays, au grand damne des victimes qui ont besoin de toutes les mains et moyens d’aide disponibles.
Néanmoins, le ministère marocain de l’Intérieur a laissé entendre que la liste des pays sollicités pour aider les sinistrés pourrait s’allonger à mesure que les opérations d’intervention évoluent et que les besoins se précisent. « Avec l’avancement des opérations d’intervention, l’évaluation des besoins éventuels pourrait évoluer, ce qui permettrait de recourir aux offres de soutien présentées par d’autres pays amis, selon les besoins spécifiques de chaque étape », a-t-il précisé.
Pour rappel, le séisme, dont l’épicentre était situé dans la commune d’Ighil dans la région de Marrakech, a été suivi de plusieurs répliques ressenties dans de nombreuses parties du pays, y compris à Casablanca, à Rabat et à Agadir. Le bilan provisoire de cette catastrophe naturelle meurtrière s’élève à 2122 morts et 2421 blessés.
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