Cette nouvelle édition française, la 10e de l’histoire de la Coupe du monde de rugby, sera l’occasion pour le ballon ovale de fêter ses deux siècles d’existence. Ce sport a vu le jour un peu par hasard, en 1823. C’est un élève d’un établissement scolaire situé dans la ville britannique Rugby qui a pris un ballon à la main en plein match de football. Il s’appelait William Webb Ellis. Depuis, le rugby n’a cessé de se développer et de gagner en popularité, prenant au passage une place prépondérante dans le marketing sportif mondial.
Une Coupe du monde de rugby pour toute la France
Environ 2,5 millions de tickets devraient être vendus selon Jacques Rivoal, président du Comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby 2023. Plus de 600 000 spectateurs étrangers sont attendus en France durant la compétition, dont la moitié viendrait d’Angleterre et d’Irlande.
De quoi mettre de l’ambiance dans les rues de Paris et aux abords du Stade de France à Saint-Denis, qui abritera 10 matchs sur les 48 programmés. Les autres rencontres auront lieu dans d’autres villes telles que Nice, Marseille, Nantes, Lyon, Saint-Etienne, Toulouse et Lille.
20 équipes réparties en 4 groupes participeront aux joutes de cette année. Parmi elles, on note les redoutables Nouvelle Zélande (3 titres), Afrique du Sud (3 titres), Australie (2 titres) et Angleterre (1 titre).
Cependant, pour la première fois depuis la création de cette coupe en 1987, il n’y aura pas de représentants de l’Amérique du Nord. Les États-Unis et le Canada n’ayant pas pu se qualifier, les inconditionnels de ces deux équipes, pourtant très compétitives, devraient se contenter de suivre les « débats » sur le petit écran.
En revanche, une sélection nationale sud-américaine fera sa première entrée historique dans la prestigieuse compétition de rugby. Il s’agit du Chili, qui n’est pourtant pas vraiment un pays de rugby, contrairement au football. Mais, il va tenter quand même de jouer les troubles fêtes, et pourquoi pas créer quelques surprises.
Première Coupe du monde de rugby pour la France ?
Du côté des Bleus, on veut non seulement faire oublier la débâcle de la dernière édition au Japon en 2019 (élimination aux quarts de finale), mais aussi faire beaucoup mieux que ça ! Ils rêvent de soulever le trophée pour la première fois de leur histoire, de surcroît devant le public français. Ce qui rappelle la Coupe du monde de football 1998. En effet, la France n’a jamais gagné de Coupe du monde de rugby malgré 3 finales (1987, 1999 et 2011).
Toutefois c’est très loin d’être gagné d’avance, surtout que le XV de France est perturbé en interne par une polémique survenue, ces derniers jours, au sujet de propos racistes tenus par un joueur de Montpellier. Il s’agit du deuxième ligne Bastien Chalureau, condamné en 2020 à six mois de prison avec sursis pour violence à caractère raciste. Le concerné a fait appel de ce jugement et présenté ses excuses. « J’ai avoué mes erreurs, j’ai payé mes dettes et je nie tout propos raciste », assure-t-il depuis. Il dit aussi que le staff de l’équipe de France était au courant de ladite procédure, qui suit toujours son cours. Appelé en renfort la semaine dernière, après le forfait de l’un de ses coéquipiers, son alignement en Coupe du monde a suscité un tollé, jusqu’aux rangs de l’assemblée nationale.
Quel impact aura cette affaire sur le moral des troupes ? Il faudra attendre le match d’ouverture face aux All blacks, demain, pour voir dans quel état se trouve l’équipe de France. Elle aura fort à faire pour défaire la solide et homogène équipe de Nouvelle Zélande.
Quoi qu’il en soit, la fête internationale du ballon ovale suscite déjà un énorme engouement dans toutes les villes de France, où des stades, des salles et autres endroits de retransmissions de matchs sont déjà prévus.