Selon le journal britannique The Atlantic, le capitaine de l’équipe d’Algérie aurait paraphé un contrat de trois ans avec le club Al-Ahli d’Arabie saoudite pour un montant de 40 millions de dollars, primes comprises. Le quotidien, très bien introduit dans les milieux sportifs européens, a ajouté que « le transfert est imminent et que City est en passe de perdre Mahrez ».
Ce jeudi matin, une bonne partie de la presse arabe a confirmé le transfert, précisant au passage que le joueur de City n’a pas voyagé avec ses coéquipiers au Japon où ils doivent effectuer un stage de préparation d’avant saison.
Un des meilleurs ailiers droits au monde
Il faut dire que la relation entre l’international algérien avec son entraîneur espagnol, Pep Guardiola, s’est détériorée ces quelques derniers mois. Le catalan n’a pas beaucoup fait jouer son ailier droit, pourtant l’un des meilleurs de sa génération à ce poste, malgré son efficacité et son apport incontestables à chaque fois qu’il rentre en cours de match. Pour l’empêcher de partir, il lui aurait même promis de le « faire jouer davantage lors de grands matchs », après avoir reconnu qu’il n’a pas été toujours juste à son égard.
Mais il semble que le vent du changement a déjà soufflé dans la tête de l’ancien milieu offensif de Leicester City, équipe sacrée avec lui champion d’Angleterre, en 2016, pour l’unique fois dans son palmarès. Le champion d’Afrique avec les Fennecs, en 2019, ne veut plus subir un affront de plus de la part de Guardiola, qui multiplie désormais les efforts pour empêcher l’autre ailier droit de City, le portugais Bernardo Silva, de partir lui aussi. Élément clé dans le collectif champion d’Europe en titre, Riyad a largement contribué à 10 autres titres de Manchester City, dont 4 Premier League et 2 Coupe d’Angleterre.
L’ouverture de l’Arabie saoudite passera par le football
Si l’arrivée de Mahrez à Al-Ahli se confirme, il sera le troisième grand joueur au monde à rejoindre le royaume footballistique de l’Arabie saoudite après Cristiano Ronaldo (Al-Nassr) et Karim Benzema (Al-Ittihad). Dans la perspective de pouvoir un jour organiser la Coupe du monde, probablement à partir de 2034, l’Arabie Saoudite est en phase de développer son championnat à coup de millions de dollars, notamment en faisant venir de grandes stars. Le pays est omniprésent sur le marché intentionnel des transferts depuis au moins deux ans.
Et pour cause, le sport en général et le football en particulier font partie intégrante de la « vision 2030 » lancée par le prince héritier, Mohammed Ben Salmane, en vue de redorer le blason de son pays et attirer des touristes et des investisseurs étrangers. Pour atteindre cet objectif, il n’a pas lésiné sur les moyens financiers. Il a mis à contribution le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite (Public Investment Fund), l’un des plus grands fonds souverains au monde avec 620 milliards de dollars d’actifs. Il permet ainsi d’attirer de prestigieux noms du football dans le championnat local, Saudi Pro League, qui passe de 16 à 18 équipes à partir de la reprise. En plus de Riyad Mahrez, plusieurs autres joueurs internationaux sont démarchés et leur transfert est pressenti pour la prochaine saison 2023/2024.