Un court communiqué de la compagnie nationale algérienne, rendu public ce jeudi, explique cette décision par « une forte demande de la clientèle », invitant les voyageurs à se renseigner concernant les dates et les horaires sur son site internet ou à se rapprocher de ses agences en Algérie et en France. Selon la même source, les vols sont programmés sur les lignes suivantes : Alger-Paris, Alger-Toulouse, Alger-Lyon, Alger-Lille, Alger-Marseille et Alger-Metz.
Air Algérie s’adapte au rush estival des émigrés
Cette décision est prise pour faire face à la forte demande des émigrés algériens, très nombreux à faire le voyage dans les deux sens pendant toute la période d’été. Mais il s’agit surtout de s’adapter à la période des retours vers la France des milliers d’Algériens ayant passé leurs vacances en Algérie. Cela constitue une pression supplémentaire sur la compagnie aérienne publique, qui connaît déjà une forte demande sur ces lignes.
En plus, depuis la fin de la pandémie de la Covid-19, son trafic global connaît une croissance importante. L’ensemble des destinations est assuré par une flotte d’aéronefs insuffisante de 56 appareils, malgré son renforcement par la location de plusieurs appareils à l’occasion de la saison estivale.
Si la France est sa principale destination, Air Algérie doit compter avec la concurrence de plusieurs autres compagnies étrangères qui assurent les dessertes vers les aéroports de l’Hexagone. Pour cela, des voyageurs exigent toujours une meilleure qualité de services et, surtout, un grand effort de ponctualité. Ce qu’Air Algérie essaye de faire, ces quelques derniers mois, même si on constate sur les réseaux sociaux la persistance de critiques sur ces points.
Ambition de diversification de la compagnie historique algérienne
Dans le but de relever le défi de la concurrence et d’assurer un meilleur déploiement, la compagnie algérienne a commandé récemment 15 nouveaux avions, grands et moyens porteurs, auprès des constructeurs Airbus et Boeing. Mais ces appareils ne seront livrés que dans quelques années. En attendant, comme à chaque haute saison, elle affrète des appareils pour satisfaire ses clients.
Air Algérie tente également de diversifier ses offres en se déployant ailleurs que vers ses destinations traditionnelles. Ainsi, la compagnie, qui souhaite faire de l’aéroport d’Alger un hub vers l’Afrique, a inauguré des dessertes vers Addis-Abeba (Éthiopie), Johannesburg (Afrique du Sud), Dakar (Sénégal) et Niamey (Niger), et compte ouvrir une ligne vers Caracas (Venezuela) et New-York (États-Unis).
À cela s’ajoute une politique de filialisation tous azimuts (catering, maintenance, services au sol, etc.). Le but étant de lui permettre plus de performance et une place de choix parmi les plus grandes compagnies du continent africain. Néanmoins, c’est un objectif difficile à atteindre pour une compagnie qui souffre encore de certains problèmes de gestion, comme le sureffectif endémique et l’interventionnisme systématique de l’Etat.